+ rôle des différents professionnels
a. Rôle de l’infirmière puéricultrice dans la prévention :
La puéricultrice à un rôle prépondérant dans la prévention puisqu’elle occupe une place centrale dans les services de soins néonataux. C’est elle qui a le rôle d’assurer l’alimentation et la prise en charge des enfants nés prématurément. De part sa formation, elle possède des connaissances précise en terme de développement sensorielles de l’enfant et d’acompagnement et de soutien des parents. Elle a les capacités pour favoriser cette rencontre entre un enfant prématuré et ses parents. Elle se situe au coeur des soins et collabore avec les auxiliaires de puériculture et les infirmières. Pour ce qui est des cas particuliers de troubles de l’oralité, elle est là pour assurer le relais des spécialistes telles que la psychomotricienne ou l’orthophoniste qui pourraient être sollicitées pour intervenir. De plus, c’est elle qui va pratiquer la majorité des soins techniques invasifs sur la sphère orale notamment et parfois en collaboration avec le médecin et elle se doit de s’interroger.
b. Rôle de la psychomotricienne :
Le rôle de la psychomotricienne est surtout préventif en réanimation néonatale ou néonatologie. Son travail sera basé sur le fait de donner à l’enfant les moyens d’investir son propre corps pour pouvoir investir sa sphère orale. On sait que le corps de l’enfant hospitalisé est médicalisé et fait l’objet de soins, de surveillance et de plus d’examens. L’action de la psychomotricienne se déroule en deux temps : le plaisir corporel et oral d’abord et ensuite une contenance psychique et physique.
c. Rôle de l’orthophoniste :
Le rôle de l’orthophoniste dans la prévention des troubles de l’oralité en service de néonatologie s’inscrit inévitablement dans une collaboration avec l’équipe soignante qui assure une continuité des soins 24h/24 et qui alimente les enfants alors que l’intervention de l’orthophoniste ne se limite qu’à quelques heures par semaine. Elle va être guidée par les professionnels pour le choix des enfants à prendre en charge selon la nécessité. Sa pratique va consister à effectuer des stimulations buccales dans le but d’entretenir le réflexe de succion, de faire découvrir à l’enfant le plaisir buccal et de lutter contre un désinvestissement de sa sphère orale. Le résultat recherché est l’acquisition d’une autonomie alimentaire plus précoce, et elle inscrit l’enfant dans une démarche active pour le développement de ses réflexes oraux et par la même de son alimentation. La population à laquelle s’adresse ses stimulations sont en général des enfants prématurés nés à 32 SA mais selon les études, elles seraient envisageables des 25 SA et l’équipe doit en assurer le relais. L’idée étant également pour certains qui interviennent en néonatologie d’allier la parole aux stimulations sous formes de comptines et ainsi d’instaurer un échange relationnel avec l’enfant. On retrouve ici une notion de narration du soin. Pour assurer un échange agréable il est indispensable d’être à l’écoute des réactions de l’enfant et de les respecter.
d. Rôle de la psychologue :
Elle est là pour encourager les parents à s’inscrire dans leur rôle de parents en soutenant la parentalité. Auprès de l’enfant, elle a un rôle de soutien psychique pour favoriser le développement de ses compétences. Mais de plus, elle est là pour échanger avec l’équipe soignante et l’accompagner dans cette prise en charge d’une famille bouleversée qui doit se construire.
e. Le masseur kinésithérapeuthe :
La profession de masseur-kinésithérapeute se rapporte au code de la santé publique et consiste, par des actes manuels ou instrumentaux, a préserver une capacité fonctionnelle ou bien à la rééduquer. Le masseur kinésithérapeute a la capacité d’intervenir sur prescription médicale, en particulier pour rééduquer la mobilité faciale et la déglutition et il peut pratiquer des aspirations rhino-pharyngées et trachéales. Dans le cadre de la prévention il est amené à collaborer avec d’autres professionnels de la santé.
f. Le cadre de santé :
Le cadre de santé représente un partenaire incontestable dans la mise en place de projet d’action au sein d’un service de soins.
g. Le pédiatre néonatologue :
Tout comme le cadre de santé, il est de même un collaborateur indéniable, car il valide la faisabilité d’un projet au sein d’une unité de soins. Il a un rôle important car il conditionne le choix dans la prise en charge de l’enfant prématuré en terme d’alimentation notamment, car c’est lui qui prescrit.